Le réputé batteur montréalais Jim Doxas (Oliver Jones Trio, Riverside) assure la direction artistique de ce concert présenté en exclusivité dans le cadre de l’exposition Mitchell / Riopelle. Un couple dans la démesure. Il s’entoure pour l’occasion de musiciens de haut calibre représentant la crème de la scène jazz québécoise actuelle : Sonia Johnson (voix), Al McLean (saxophone), Lex French (trompette), Andrew Boudreau (piano), et Adrian Vedady (contrebasse). 

résumé

En 1955, des ambiances et sonorités multiples de la Ville lumière servent de toile de fond à la rencontre entre les artistes visuels Jean-Paul Riopelle et Joan Mitchell. Leur relation amoureuse, intense et tumultueuse, qui s'échelonne sur près de 25 ans, a pris naissance à un moment où les arts visuels et littéraires évoluent en parallèle avec la musique jazz à Paris.

L’effervescence de Paris pendant les années 50 venait en grande partie d’un amalgame de gens et de personnalités artistiques de tous horizons et d’origines diverses. Le jazz envoutait les soirées, voire les nuits, des célèbres caves du quartier Saint-Germain-des-Prés de l’après-guerre.  Des musiciens maintenant légendaires tels que Boris Vian, Juliette Gréco, Henri Salvador, Miles Davis, Django Reinhardt et Sydney Bechet, étaient quelques-uns des plus illustres représentants de cette époque. Des écrivains tels Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Jacques Prévert ont également façonné la scène artistique de cette bouillonnante période.

Dans le jazz, le son et la couleur de chaque instrument ont une influence profonde sur la direction que prendra chaque pièce musicale. Nous pouvons facilement établir un parallèle entre cette approche du jazz et l'attitude créatrice d’artistes en arts visuels tels que Jean-Paul Riopelle et Joan Mitchell.

En jazz, chaque couleur et chaque moment a un but. Par le style abstrait et distinctement unique de leur travail, Riopelle et Mitchell nous donnent un aperçu de quelle manière l'artiste se lie émotionnellement à son environnement.

La richesse harmonique et la dissonance qui émanent de cette musique improvisée créent la trame sonore de la relation amoureuse qu’ont vécu Riopelle et Mitchell.

Ce concert reflétera l’excitation du jazz des années 50 tout en explorant la relation entre deux formes d’expression artistique – le jazz et la peinture – qui dépendent énormément de la direction de la couleur, des textures et du mouvement. Notre objectif est d’emmener le spectateur en voyage en combinant les sens de l’ouïe et de la vue pour produire un tout cohérent et une soirée mémorable.