À l’occasion de plusieurs événements importants liés à Jean Paul Riopelle (1923-2002), le Musée national des beaux-arts du Québec souhaite rappeler la contribution de cet artiste à la modernité picturale québécoise et internationale par la présentation de documents d’archives, de 3 sculptures encore jamais exposées en ses murs et d’une entrevue filmée exclusive avec la fille du peintre, Yseult Riopelle.
Cette présentation marque tout d’abord le lancement du quatrième tome (1966-1971) du Catalogue raisonné des œuvres de Riopelle, fruit d’un travail d’envergure mené depuis plus de 27 ans par Yseult Riopelle. Elle souligne également le don au Musée, par cette dernière, de l’immense œuvre panoramique Sans titre (1976), actuellement montrée dans la salle du pavillon Charles-Baillairgé consacrée à l’artiste, Métamorphoses. Large de plus de 4 mètres et demi, cette composition du peintre compte parmi ses pièces les plus magistrales de la seconde moitié des années 1970 et le Musée n’est pas peu fier de l’accueillir dans sa collection.
Autre événement notable que salue l’actuelle présentation : la sortie de la version française augmentée du livre Égrégore. Une histoire du mouvement automatiste de Montréal de Ray Ellenwood, initialement paru en anglais en 1992. Cette traduction rend ainsi accessible à un plus grand nombre de lecteurs une étude majeure du mouvement artistique dont Riopelle a épousé l’esprit dans les années 1940.
Dans les vitrines de la rotonde: des documents d’archives et des publications en lien avec l’œuvre Sans titre de Riopelle et le lancement des 2 nouvelles publications. Les sculptures évoquent, quant à elles, l’apparition de cette pratique chez l’artiste dans les années 1960. À quelques pas de là, L’Hommage à Rosa Luxemburg – œuvre emblématique réalisée en 1992 à la mémoire de son ancienne compagne, la peintre américaine Joan Mitchell, tout juste décédée – est exposé comme il ne l’a jamais été, seul, dans sa plus éclatante splendeur. Ce testament pictural de Riopelle sera déplacé l’an prochain dans le passage qui conduira au pavillon Pierre Lassonde, où il sera déployé sur toute la longueur.
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