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Helen McNicoll Un voyage impressionniste

20 juin 2024 au 5 janvier 2025

L’exposition Helen McNicoll. Un voyage impressionniste explore les œuvres d’une artiste méconnue du public, dont le rapport au monde et la production artistique sont influencés par le tourisme naissant. 

Voyages et indépendance au féminin 

Au début des années 1900, à une époque où les femmes issues de milieux aisés sont le plus souvent confinées à l’univers familial et domestique, l’impressionniste canadienne Helen McNicoll se distingue par son amour du voyage et de la découverte de nouveaux espaces.  

Privilégiant la peinture en plein air et les recherches sur les effets de lumière et d’atmosphère, effets nourris par ses nombreux voyages, elle a pour sujets de prédilection les scènes de la vie quotidienne, bien qu’elle parvienne à en donner une interprétation distincte des impressionnistes en ce qu’elle est centrée davantage sur le labeur féminin.  

L'exposition Helen McNicoll. Un voyage impressionniste présente plus de soixante œuvres de l’artiste, dont 25 provenant de la collection de Pierre Lassonde. Par le prisme du voyage, l’exposition propose ainsi d’interroger les thèmes de l'indépendance féminine, de la prise de risques, de l’amitié, et de la liberté des femmes, dans le contexte passionnant des luttes des suffragettes anglaises pour le droit de vote. 

 

Helen McNicoll, À l’ombre de l’arbre, vers 1910. Huile sur toile, 107 × 81,5 cm. MNBAQ, achat (1951.140) / Photo : MNBAQ, Jean-Guy Kérouac.

Helen McNicoll, La cueillette des petits fruits, 1910. Huile sur toile, 102,4 × 86,9 cm. Collection Pierre Lassonde / Photo: MNBAQ, Idra Labrie

Helen McNicoll 

Helen McNicoll est née à Toronto en 1879, puis a grandi à Montréal dans un milieu aisé, favorable à la pratique artistique. Devenue sourde à l’âge de deux ans des suites d’une scarlatine, elle est encouragée par ses parents à développer sa créativité artistique et musicale malgré son handicap. ​ 

Elle amorce sa formation artistique à la fin des années 1890 auprès de William Brymner à l’Art Association of Montreal avant de quitter le Canada pour l’Angleterre sur les conseils de ce dernier. Installée à Londres dès 1902, elle suit des cours à la Slade School of Fine Art, école reconnue pour ses préceptes avant-gardistes et son enseignement mixte favorisant l’égalité des deux sexes. Elle voyage en Europe et de nombreuses expositions lui donnent une connaissance privilégiée des développements de l’impressionnisme et du postimpressionnisme. Elle commence à exposer à l’Art Association en 1906 et y reçoit le premier prix Jessie Dow en 1908.​ 

Élue à la Royal Society of British Artists en 1913, puis à l’Académie royale des arts du Canada en 1914, elle fait partie des figures notables de l’art moderne québécois, bien que son œuvre, régulièrement exposée dans des présentations contemporaines à Montréal et largement appréciée par les critiques de son temps, soit longtemps restée dans l’ombre d’autres impressionnistes canadiens.  

Elle décède en 1915, à seulement 35 ans, des suites de complications du diabète. Dix ans plus tard, l’Art Association of  Montreal lui consacrera une grande exposition rétrospective comptant plus de 120 œuvres. 

CATALOGUE

Un ouvrage à paraître sous la direction d’Anne-Marie Bouchard, conservatrice de l’art moderne (1900-1949), accompagnera l’exposition. Ce catalogue s’articulera principalement autour de l’idée de mobilité. 

 

 

Helen McNicoll, Septembre ensoleillé, 1913. Huile sur toile, 87 × 103,5 cm. Collection Pierre Lassonde / Photo: MNBAQ, Idra Labrie