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Le temps file La vanité dans la collection du MNBAQ

6 avril 2017 au 24 septembre 2017

Le Temps file. La vanité dans la collection du MNBAQ est une exposition s’intéressant aux thèmes de la vanité dans les œuvres de la collection du Musée.

Tirant ses origines du 17e siècle, la vanité est un genre pictural qui s’enracine dans l’histoire de la nature morte et qui, à l’aide de puissants symboles, met en relief la fragilité de l’existence. Plus d’une cinquantaine d’œuvres ont été rassemblées, de l’art ancien à l’art actuel, proposant différentes techniques – art décoratif, art graphique, dessin, estampe, installation, peinture, photographie, sculpture et vidéo –, pour nous faire réfléchir sur le caractère éphémère de notre vie.

À l’occasion de cette exposition, le Musée a invité l’artiste Claudie Gagnon à réaliser une œuvre évolutive, pour nous faire méditer sur l’aspect transitoire de notre présence en ce monde. L’auteure Véronique Grenier, pour sa part, a été conviée à signer une création littéraire vibrante afin d’enrichir la visite de l’exposition avec le médiaguide.

Parmi les œuvres réunies pour Le Temps file, on retrouve La Bécasse (entre 1894 et 1897) de Suzor-Côté, Vanité (entre 1630 et 1656) de Harmen van Steenwyck, Vanité, de l’album de Pierre Lesperance (vers 1880) de D. R. et Vanité (1896) de Ludger Larose. Elles côtoient Gilet n? 1 (1969) et Chemise IV (1971) de Betty Goodwin, Sound System (for Ashley) (1994) de David Elliot, Mahakala bombardant le conditionnement mental (1999) de Sylvain Boutillette et Still Life with Monkeys (1988) d’Evergon, pour ne nommer que celles-là.

En parcourant l’exposition, vous pourrez  apprécier des pièces de la collection du Musée, qui évoquent les diverses transitions des cycles naturels et, ce faisant, interrogent le temps et sa fuite. Ils pourront également découvrir les œuvres rassemblées sous le thème du momento mori et de la disparition, offrant ainsi une occasion de méditer sur la vie et sa durée: l’appréhension de la mort qui nous ramène à l’essentiel.

Une création inédite de Claudie Gagnon

Invitée à réaliser une nature morte inspirée des vanités du 17e siècle, l’artiste Claudie Gagnon présente Nature morte aux fleurs avec fromage (2017), une petite table menaçant de s’écrouler sous l’accumulation des objets, dont une composition florale luxuriante qui évoluera tout au long de l’exposition. L’œuvre incitera à la contemplation, en rappelant que notre existence, comme celle des fleurs, est fragile et éphémère.

Claudie Gagnon, en bref

Inspirée par la culture matérielle populaire, Claudie Gagnon transpose l’objet du quotidien dans un univers festif, ludique et baroque où il devient moteur d’une narration poétique. Depuis plus de 20 ans, elle crée des installations qui détournent des objets de brocante de leur fonction première, conçoit des pièces sur le modèle du cabinet de curiosités, met en scène des tableaux vivants, comme le cabaret Dindons et limaces présenté au MNBAQ en 2008, et réalise ponctuellement des interventions culinaires. Imprégnées de l’esprit du burlesque, les œuvres multidisciplinaires de cette artiste autodidacte ont été vues au Québec, au Canada, de même qu’en Europe et en Asie.
 

Un parcours audio à saveur philosophique

Le Musée a donné carte blanche à l’auteure Véronique Grenier pour la création d’une œuvre littéraire originale, offerte sous forme de narration. Avec le médiaguide, le visiteur, accompagné de la voix de l’auteure, pourra parcourir l’exposition autrement. Vous pouvez accéder gratuitement au médiaguide sur votre appareil personnel à mediaguide.mnbaq.org ou encore louer une tablette numérique et un casque d’écoute à la billetterie du Musée.

Véronique Grenier, en bref

Véronique Grenier enseigne la philosophie au collégial depuis 2009. Elle est aussi blogueuse, chroniqueuse, auteure du récit Hiroshimoi, parfois conférencière ou encore co-porte-parole, avec le rappeur Koriass, de la campagne nationale « Sans oui, c’est non! » contre les violences à caractère sexuel. Elle collabore également à la collection de chandails Les Beaux Jours. Lauréate du prix Coup de cœur du Conseil de la culture de l’Estrie en 2015, elle aime le kitsch et les citations, mais déteste les demandes à l’Univers.

Tout pour créer une vanité

Dans l’une des zones de l’exposition, vous pourrez composer une vanité à l’aide des objets mis à votre disposition dans un présentoir. Dans les vanités du 17e siècle, les objets sont semblables à des mots qui prennent sens lorsque placés au sein d’une phrase. Les vanités sont donc plus qu’un simple assemblage d’objets divers puisqu’ils racontent une histoire tout en nous invitant à réfléchir sur le sens de la vie.

Des pistes de lecture sont d’ailleurs mises à votre disposition pour décoder les vanités, et vous permettre de repérer les éléments utilisés fréquemment, des objets qui symbolisent les biens terrestres, le caractère éphémère de la vie ou encore la résurrection et la vie éternelle.

À titre d’exemple, pour exprimer la connaissance et le savoir, vous pourrez utiliser des livres. Pour la richesse et le pouvoir, vous choisirez des bijoux ou encore des coquillages. Les plaisirs de la vie pourront être illustrés par des bouteilles de vin, des jeux ou des instruments de musique, enfin tout ce qui est lié aux cinq sens. Crânes, chandeliers, miroirs, fleurs, fruits et insectes pourront représenter la mort, la fragilité et le temps qui file. Tous ces objets et bien d’autres seront à votre disposition pour créer votre vanité.

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