Tanger, paysage

Petite histoire (de l'art) par Michèle Grandbois, conservatrice de l'art moderne au MNBAQ
8 août 2014

James Wilson Morrice transforme le sujet d’une de ses pochades pour parvenir à l’effet décoratif de Tanger, paysage.

Le peintre décline le chemin en arabesques et consolide les bâtiments qui le bordent dans la bande centrale du deuxième plan; de plus, il ajoute un premier plan herbu, où trois hommes de dos contemplent le panorama, ce qui ramène l’arrière-plan à la surface. L’esquisse suggérait déjà l’harmonie des couleurs, avec ses subtils rapports entre le vert et le rose: à Tanger, le soleil couchant teinte tout en mauve.

Peu après le passage de Morrice, la colline du Marshan à Tanger — sujet probable du tableau — fut rapidement recouverte de villas et d’immeubles.

James W. Morrice, Tanger, paysage, 1912. Huile sur toile. Musée des beaux-arts du Canada.

 
 

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