La folle foire : fêtons notre musée. Ensemble.

À voir par Valériane Cossette, collaboration spéciale MNBAQ
21 juin 2016

Imaginez.

Une grande fête.

Populaire.
Artistique.

Les rues Cartier et Grande Allée envahies par des artistes, des couleurs, de la musique, du parchemin, de la poésie, de la création, du mouvement, des saveurs, de sons, des voix, de mots…. Ouf! ‒ et y a plus... Un grand marché aux puces. Un marché d’expériences et de rencontres. Un événement où le musée et l’art sous toutes ses formes sortent dehors et donnent rendez-vous à la population.

C’est la célébration d’un musée national ouvert sur et au monde. Un musée qui appartient à la population de la ville, du Québec. L’inauguration de son nouveau pavillon qui lui donne ‒ enfin! ‒ accès à la rue.

Un moment historique.

Et le tout le jour même de notre fête nationale. La ville déjà animée. Des gens, des passants, le cœur et l’esprit à la fête. Moment parfait pour honorer notre culture notre art. Un moment de partage à ne pas manquer. À vivre.

Une petite folie populaire.

La folle foire.

Vivre et rencontrer l’art, le Musée

Pensée et mise en scène par Alexandre Fecteau, l’expérience de La folle foire se veut participative. Un partage entre artistes, acteurs, commerçants, passants, spectateurs où chacun se parle, échange et participe. Et, ensemble, ils donnent naissance à cette œuvre momentanée et unique, ce spectacle d’une journée.

Alexandre Fecteau

La folle foire veut surtout permettre à la population de vivre et rencontre son musée et l’art qui l’habite. Montrer et expérimenter l’art qui semble parfois si inaccessible et le transposer où l’on vit, achète, circule. La rue. L’amener près des gens et prouver que, même si parfois elle nous semble loin de notre quotidien ou de notre compréhension du monde, l’art est là pour nous. Pour tous et qu’elle peut, de différentes manières, nous atteindre. Nous transporter vers l’inconnu, amener notre propre vision du monde ailleurs. Nous faire sourire, pleurer. Nous choquer. Et que malgré toutes les apparences, elle est accessible. Populaire.

À l’image du marché aux puces, le spectateur se promènera à son gré parmi une vingtaine de stations différentes qui lui feront vivre des expériences artistiques ‒ et artisanales ‒ de toutes sortes.

De l’écriture de poésie en direct par Érika Soucy, la fabrication d’enluminures par Le Parchemin du Roy à un DJ set hétéroclite par Nicolas Jobin en passant par du l’art du chocolat d’Arnold, du café par Café Castelo, des citations du cinéma, un pop quiz, d’autres créations en direct, la BD, la danse, jusqu’à des performances artistiques par le grand Armand Vaillancourt, le collectif B.L.U.S.H, René Derouin, il y en aura pour tous les goûts. 

Une grande procession vers le nouveau pavillon

L’idée première derrière La folle foire est d’amener l’art et le musée dans la rue pour rencontrer la population et les guider, doucement, vers le nouveau Pavillon Pierre Lassonde. Vers le Musée qui a maintenant un accès direct à la rue.

Pour bien représenter ce fil conducteur, Giorgia Volpe investira La folle foire avec son œuvre Point de rencontre. Avec cette œuvre, l’artiste s’est promenée partout au Québec pour inviter les gens à tisser avec elle, grâce aux méthodes traditionnelles, des sacs en plastique récupérés. Ce travail collectif a créé une longue corde qui a été coupée ‒ en partie ‒ et transformée en un gigantesque tapis exposé maintenant au Musée.

Mais attention, ce n’est pas tout…

Il reste maintenant 250 m de cette corde et, lors de La folle foire, le public sera invité, en compagnie de l’artiste, à venir en continuer le tressage à partir de 9 h le 24 juin. Puis, sur les coups de 11 h (et un signal sonore), la population prendra la corde en main et marchera dans une grande procession vers le pavillon Pierre Lassonde. Arrivé devant le pavillon quelques invités d’honneur vont continuer le tissage pour attacher la corde au ruban d’inauguration.

La corde deviendra donc le ruban symbolique. Le ruban coupé, la corde sera transportée à l’intérieur du Pavillon et déposée au pied du tapis. Un geste artistique pour unir art, population et musée. Rencontre de l’art social et de l’art officiel.

Venez célébrer avec nous

Maintenant, il ne manque que vous. Vendredi, venez vous balader dans le Quartier des arts et venez mettre votre grain de folie dans cette grande fête culturelle, artistique et populaire. Participer à un moment historique. Quoi de mieux pour une journée de la Saint-Jean-Baptiste?

Où, quand ‒ comment?

La folle foire a lieu vendredi 24 juin ‒ dans 3 jours, yeah! ‒ de 9 h à 11 h puis reprendra suite à l’inauguration officielle du pavillon Pierre Lassonde de 13 h 30 à 16 h se déroulera sur la rue Cartier et Grande Allée.

Plan La folle foire

En savoir plus sur les artistes et artisans

Alexandre Fecteau est homme théâtre. Auteur et metteur en scène, il crée du théâtre expérience, du docu-théâtre où les spectateurs et acteurs sont appelés à participer. Il est cofondateur du collectif Nous sommes ici. On compte parmi ses œuvres, L’étape, Changing Room, Le No-Show (toutes déjà présentées au Théâtre Périscope) et autres. Voici quelques liens pour en savoir plus :

Armand Vaillancourt est peinture et sculpteur québécois qui a décidé de sortir de l’école, de l’atelier et de créer dans la rue, aux yeux de tous. Son art est performance. Ce résumé trop succinct et ma vision de la chose. Pour mieux comprendre la démarche de ce grand artiste, consultez les liens suivants :

Le collectif B.L.U.S.H. c’est un groupe de trois artistes : Annie Baillargeon (arts visuels), Isabelle Lapierre (arts visuels) et Marie-Hélène Blay (art sonore, musique). Leur art utilise performance, peinture, corps, installation et conception sonore. Pour en savoir plus sur elles, vous pouvez lire ces différentes pages :

René Derouin est un artiste multidisciplinaire québécois. « Depuis plus de cinquante ans, cet artiste multidisciplinaire poursuit son œuvre unique où les notions d’identité et de territoire s’inscrivent dans une perspective globale des Amériques. Ses nombreux voyages et séjours à l’étranger ont été des sources d’inspiration essentielles dans le développement de cette vision singulière, orientée sur l’axe nord-sud » (tiré du site web de l’artiste). Pour connaître un peu plus cet artiste, consultez les liens suivants :

Giorgia Volpe est une artiste multidisciplinaire qui s’inspire des gestes et objets du quotidien et du domestique. Pour créer, elle utilise la photo, la vidéo, le dessin, l’artisanat, l’action, les projets in situ… Pour mieux comprendre sa démarche ‒ qu’elle explique beaucoup mieux elle-même – visitez :

Et pour tous les autres artistes et artisans qui participent ‒ désolée de couper court, mais ce billet devient long et je manque de temps… Voici des liens pour en apprendre un peu plus sur eux :

Érika Soucy, poète, auteure, écrivaine et slameuse Érika Soucy

Les incomplètes, compagnie de recherche et de création théâtrale

Arnold, Chocolats gourmands, chocolatier et commerçant du Quartier des arts (Montcalm)

Pishier, alias Pierre Girard, illustrateur et auteur de bande dessinée

Symon Henry, compositeur

Le Café Castelo, maison de torréfaction et commerçant de la rue Cartier, Quartier des arts

Nicolas Jobin, compositeur et vulgarisateur musical

Le Parchemin du Roy, commerçant de la rue Cartier, Quartier des arts

Éric Borderon, artisan pâtissier et boulanger de chez Borderon et fils, commerçant de la rue Cartier, Quartier des arts

Le Machin Club, organisme familial du Cartier qui travaille à initier les jeunes à la création vidéo

Maxime Robin, comédien, auteur, metteur en scène

Cynthia Gendro, comédienne

Ann-Sophie Archer, comédienne

Jean-Sébastien Grondin, improvisateur et animateur

Denis Marchand, improvisateur

Lise Breton, photographe et résidente du Quartier des arts

Le Musée national des beaux-arts du Québec se situe dans le Quartier des arts

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