Art public MNBAQ: Ludovic Boney, "Une Cosmologie sans genèse"

Petite histoire (de l'art) par MNBAQ
6 juillet 2017

Cet été, découvrez le Parcours d'art public TD au MNBAQ. Appréciez quelque 25 œuvres sculptures et installations monumentales ornant les espaces extérieurs entourant les quatre pavillons du complexe muséal, dont l’œuvre de Ludovic Boney, Une Cosmologie sans genèse, 2016.

L’œuvre Une Cosmologie sans genèse a été acquise par le Musée national des beaux-arts du Québec dans le cadre de la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics du ministère de la Culture et des Communications du gouvernement du Québec, plus communément appelée « politique du 1 % ».

De taille monumentale avec ses 15,7 mètres de haut, l’œuvre possède des qualités esthétiques qui prennent en considération son emplacement, soit un jardin ceinturé par les parois du pavillon Pierre Lassonde, de l’église Saint-Dominique et de son presbytère. Cet espace est à la fois caractérisé par les particularités architecturales de ces bâtiments et par la fonction qui lui est conférée, à savoir celle de lieu de repos et de rassemblement.

Afin de respecter ce contexte, Ludovic Boney a choisi de limiter au maximum l’emprise au sol de sa sculpture. Ainsi, trois mâts s’élèvent du sol en oblique et, selon un mouvement giratoire, atteignent une hauteur permettant à la sculpture de dominer légèrement les bâtiments adjacents. Elle peut donc être aperçue, comme un appel, depuis l’extérieur du jardin. Cette structure blanche n’est d’ailleurs pas sans rappeler les poutres blanches à angle qui rythment la façade du musée. Les mâts supportent une sphère de 3,8 mètres de diamètre construite au moyen de 800 tubes coniques d’aluminium coulé. Cette sphère en suspension présente des textures qui s’éloignent des procédés industriels lourds que pourraient évoquer les mâts. Noyau incomplet, troué, à la fois ruine et en train de se former, elle s’affirme comme un élément qui n’a rien de figé. Par ses cônes dont l’intérieur est couvert d’une gamme de couleurs riches, elle propose un jeu avec la lumière ambiante et évoque la polychromie de la sculpture à travers les âges.

Ludovic Boney

Artiste de descendance huronne-wendat né en 1981, Ludovic Boney a produit plus de 14 projets d’intégration de l’art à l’architecture depuis 2006, date à laquelle il a fait son apparition dans ce secteur de production en arts visuels. Vous pouvez visualiser sur votre appareil les interventions qu’il a réalisées pour le quai des croisières de Sept-Îles, le Cégep de Terrebonne, l’Université de Sherbrooke et l’Hôtel-Musée Premières-Nations de Wendake. Ses œuvres sculpturales occupent une grande diversité de lieux et couvrent pour ainsi dire tout le territoire du Québec.

L’artiste démontre dans sa carrière un engagement ferme à l’égard de la pratique de l’art public, et ce, de manière presque exclusive. En effet, les expositions personnelles en galerie réalisées par l’artiste se comptent sur les doigts de la main. Il s’agit bel et bien d’un choix affirmé par l’artiste, ce qui constitue un cas d’exception parmi les artistes de la relève québécoise.

ENTRETIEN AVEC LUDOVIC BONEY

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